Sorare Football

L'idée de deux frères vendant des journaux L'histoire des albums Panini commence dans un kiosque à journaux à Modène, en Italie. Olga Panini, veuve, l'achète en janvier 1945, et plusieurs de ses enfants l'aident dans son commerce. À la fin des années 1950, deux d'entre eux, Giuseppe et Benito, découpent des images de footballeurs dans des magazines invendus et les insèrent dans des journaux. Les enfants ont adoré ! Les deux frères achetèrent alors un grand nombre de cartes à Milan pour les distribuer avec les journaux.  S'inscrire

Du premier album à la machine à emballer En 1961, les deux frères sortent Calciatori ("Footballers", en italien), un album de cartes à collectionner mettant en scène les joueurs du championnat italien de football. C'était le premier album de Panini ! De la colle était incluse avec le livret pour fixer les images, qui étaient vendues dans des pochettes. Les albums suivants étaient consacrés aux animaux et à d'autres sports. Encore un succès. Deux autres frères Panini ont rejoint l'entreprise. L'un d'eux a mis au point la Fifimatic, une machine à conditionner les vignettes, surnommée à l'époque "Fifis". Les quatre frères pensent que chaque enfant devrait avoir la possibilité de terminer son album. Par conséquent, ils s'assurent que toutes les vignettes sont produites dans la même quantité et que leur machine garantit qu'il n'y a pas de doublons dans l'emballage. "Des évolutions ont été apportées au Fifimatic, mais nous restons fidèles au principe historique", précise Isabelle Fillon, responsable marketing et communication de la filiale française de Panini.

A la conquête de la France avec le foot En France, le premier album paraît pour la Coupe du monde à Mexico en 1970, l'année où les vignettes deviennent des autocollants. En 1976, Panini se concentre sur le championnat de France de première division. En 50 ans, plus de 90 albums Panini ont été publiés en France sur le thème du football. Sans oublier des albums sur d'autres thèmes ! Pour la seule année 2021, une trentaine de collectes sont prévues. Pour définir les thématiques, le groupe surfe sur les phénomènes de mode et les grands événements sportifs, sans hésiter à investir massivement dans les licences (lire Qu'est-ce que c'est ?). "Notre cœur de cible, ce sont les 6-13 ans, mais selon les collections, comme Harry Potter et Dragon Ball, on touche des fans de tous âges", explique Isabelle Fillon.

Pour faire connaître ses produits, Panini s'appuie sur l'échantillonnage (lire Qu'est-ce que c'est ?) via des partenariats (avec des magazines, des journaux régionaux, des clubs sportifs, des hypermarchés...), comme à ses débuts. Parfois des millions d'albums sont distribués gratuitement ! Une fois les prospects séduits, ils peuvent facilement trouver les produits Panini dans les magasins de presse et les supermarchés (voir infographie). Là, les pochettes de stickers ou de cartes, ainsi que les albums, se vendent entre quelques dizaines de centimes et une dizaine d'euros. Créer une collection est donc accessible à la plupart des gens. "Surtout si vous jouez le jeu des échanges", ajoute Isabelle Fillon. L'échange fait partie de notre concept : nos collections existent grâce au lien social et nous travaillons beaucoup avec le phénomène de la « cour de récréation ».  S'inscrire

Des cartes Panini aux Sorare NFT

 

Le report du Championnat d'Europe de football l'an dernier a porté un coup aux ventes de produits de collection en France. Cependant, la filiale a pu s'appuyer sur ses albums ludo-éducatifs et ses livres pour enfants. Il s'agit de la deuxième activité du groupe (grâce en partie aux produits sous licence). "En 2020, l'édition était la première source de revenus en France. Mais la prochaine Coupe du monde va booster l'activité et les produits de collection vont revenir", espère le directeur marketing. Panini a surmonté la crise sanitaire grâce à la diversité de ses activités. Le groupe joue également la carte du B to B. Elle propose notamment de distribuer des petits jouets et des livres en même temps que les leurs.